Les évaluations nationales sont-elles au service des apprentissages ? Non. L’évaluation imposée des élèves (mais aussi des écoles et établissements), est l’outil d’un pilotage qui dépossède les acteurs et actrices de terrain de leur pouvoir d’agir.
Màj du 24 juin 2024 :
Largement disqualifiées, ces évaluations standardisées en français et en mathématiques se généraliseront dès la rentrée à tous les niveaux du CP à la Seconde. Couplées avec les évaluations des établissements, elles sont l’outil d’un pilotage qui dépossède les enseignantes et enseignants de leur pouvoir d’agir.
Article d’avril 2024 :
Si l’activité d’évaluation est importante pour savoir où en sont nos élèves pour les aider dans leurs apprentissages, la multiplication des évaluations normatives comme moyen de pilotage du système éducatif, par le contrôle des pratiques enseignantes, est inquiétante. Ne garder d’un élève que sa production, c’est oublier qu’apprendre est avant tout un acte d’humanité qui relèvent des compétences cognitives mais aussi du désir, des interactions humaines, des sentiments, tant de choses inaccessibles à un algorithme.
Pour la FSU-SNUipp, l’évaluation doit redevenir un geste professionnel qui appartient aux enseignant·es. Les enseignant·es doivent être formé·es à l’observation continue des élèves et des processus d’apprentissage, à l’analyse des productions, et à la compréhension des procédures, des points d’appui et des difficultés des élèves. Il est primordial de désacraliser l’erreur, passage obligé dans l’acte d’apprendre, de moins s’intéresser à ce que les élèves savent ou ne savent pas, mais plutôt à ce qu’ils ou elles sont en train d’apprendre. L’acte d’évaluer doit rester à la main des personnels.