Le 20 mars 2025, le ministère de l'Éducation nationale (MEN) a annoncé que le groupement MGEN-CNP Assurances avait été retenu pour gérer le régime collectif obligatoire de protection sociale complémentaire (PSC) en santé. Ce contrat entrera en vigueur en avril 2026 pour une durée de 4 à 6 ans.
Le régime de la PSC actuel était amené à évoluer depuis des ordonnances gouvernementales de janvier 2021.
Le 27 janvier 2025, lors de la Commission Paritaire de Pilotage et de Suivi (CPPS), les organisations syndicales ont été informées de cette décision. Si elles redoutaient l’entrée d’un acteur privé comme Alan, comme cela s’est produit au ministère de la Transition écologique ou celui de l’Agriculture (notamment pour les enseignant·es de lycée agricole), elles ont cependant fait preuve de réserve quant au choix de la MGEN, consciente des évolutions de cette dernière au fil des années.
La FSU a d’ailleurs choisi de s’abstenir lors du vote, réaffirmant son opposition à la loi de transformation de la fonction publique (LTFP), à la marchandisation de la santé et aux ruptures de solidarité. Elle a également rappelé son engagement pour un système de remboursement intégral des soins prescrits (“100% Sécu des soins prescrits”).
Le régime de PSC en santé prévoit :
Le MEN a fixé la cotisation du panier socle (garanties plancher proposées aux personnels dans le cadre d’un contrat de complémentaire santé collective) pour trois ans (2026-2028), avec une augmentation annuelle de 5% pour suivre l’inflation médicale et les réglementations.
Cotisation pour les agents actifs
Cotisation pour les retraités (en % de la cotisation d’équilibre)
Tarification des options
Gratuité pour les autres enfants.
Concernant la prévoyance, le cahier des charges a été publié en janvier 2025. Les offres initiales des opérateurs sont attendues en mai 2025 et les négociations se poursuivront jusqu’en juillet. Le contrat sera attribué en octobre 2025 pour une mise en place en avril 2026.
Si l’absence d’un acteur privé agressif rassure, le modèle retenu n’en reste pas moins soumis à des logiques de marchandisation que la FSU-SNUipp dénonce. L’augmentation programmée des cotisations et la participation plafonnée de l’employeur posent question, notamment en termes de solidarité intergénérationnelle.
Le syndicat continue de porter son exigence d’un régime solidaire et protecteur des personnels et son mandat du “100% sécu des soins prescrits”.
Aller plus loin :
Les remboursements